Avant-propos : Le devoir de la victime

Si vous avez été agressé(e), vous ne l’avez pas choisi !  Mais cette agression a fait de vous une victime.  Et vous devez en faire quelque chose. Quoi ?  Apprendre à vous défendre : oui ! Mais pas seulement. 

Agresser quelqu’un est anormal dans notre société, c’est pourquoi il y a des lois et que vous devez signaler à la Police votre agression.    Si vous ne dites rien, quelles que soient vos raisons, vous abaissez artificiellement le nombre d’agressions qui ont réellement lieu.  Donc, tout le monde croît que tout va bien et personne n’y fait rien.  La Police est là pour vous protéger et prendra votre plainte, c’est sa raison d’être, en plus, Elle vous proposera l’Aide aux Victimes.

Concrètement :

Avez-vous vu votre agresseur ?  Lorsqu’une scène d’agression a été filmée d’un point de vue extérieur (caméra de surveillance…), on remarque de suite que le futur agressé semble « dans la lune » par rapport au futur agresseur qui, lui, est en train de préparer son coup, même si, bien souvent, il n’a pas encore choisi sa victime !  Pour s’en sortir, il faut un certain niveau de vigilance mais pas devenir paranoïaque.

Les techniques de pure « Self-défense » vous replacent, sans aucune psychologie, dans la situation de quelqu’un en train de se faire agresser et vous proposent des situations données et une réponse donnée.  Il n’y a pas de travail en amont (avant l’agression) ni en aval (que faire après l’agression).

Vous ne savez jamais ce que l’autre va faire : Apprendre à lire une intention et y répondre avant qu’elle ne se concrétise est mon travail.  Et je tâcherai de vous le transmettre.  Mais ça ne s’apprend pas en quelques mois, hélas, comptez au moins une année.  Beaucoup commencent pour se défouler ou savoir se défendre et continuent pour plein d’autres raisons : l’ambiance du groupe, la dépense physique, le bien-être grâce au sport, la progression technique, les voyages…

• La lucidité (= vigilance et réactions non paranoïaques),
• L’étude du langage non verbal (tous ces gestes que fait ou ne fait plus un futur agresseur)
• et l’observation de l’environnement

• CES 3 CHOSES S’ENTRAÎNENT !

Par exemple : on dit que celui qui parle sans regarder dans les yeux est un menteur.  C’est faux.  Bien souvent, celui qui vous regarde fixement cherche à voir à quel point vous êtes en train de gober son mensonge… ou pas !!!

Avant une agression, les mêmes principes sont valable que pour un mensonge :  Le contact visuel qui précède l’agression sera votre première leçon de défense.  Comment ? C’est ce que nous enseignons à nos cours. Faire abandonner une attaque par un regard ou une attitude appropriés, c’est possible.

Votre attitude :

Rien n’excuse l’agression physique ou morale. Exemples :

• Si une fille est en mini-jupe au milieu de gens qui lui sont étrangers, elle risque plus le harcèlement moral que l’agression physique.  Mais elle serait même nue que ce ne serait pas une excuse, ni pour une insulte ni pour un attouchement (1er degré dans les faits de moeurs) ;
• Si la même se balade en ciré de marin mais qu’elle provoque (sans le savoir) quelqu’un de proche ayant des vues sur elle (sans le savoir), là, elle risque l’agression.  Rien ne l’excuse non plus ;
• Si, enfin, toute autre personne habillée en simple tenue de ville mais saoûle à 4h du matin dans un mauvais lieu, l’agression physique est pratiquement inévitable de nos jours.  Toujours aucune excuse pour l’agresseur.

Qui se sent agresseur ?  Qui se sent agressé ?

Mais on agresse bien plus vite qu’on ne le croît.  Pour éviter une agression, le plus important, même si cela semble contre-nature est de se mettre à la place de l’agresseur.  Pourquoi vous a-t-il attaqué ?  Le but n’est pas d’excuser mais au contraire de comprendre pour mieux anticiper. 

Un truc : Tout comme les animaux, les Hommes agissent entre-eux comme s’ils étaient devant un miroir.

Se poser la question : » Suis-je moi-même agressif ? » et faire en sorte de pouvoir y répondre :  » NON ! » est la meilleure manière de prévenir tout problème.  C’est votre deuxième leçon de défense.

Voilà pourquoi IL FAUT EVITER A TOUT PRIX les entraînements comportant uniquement de la « Self-défense » excitent un groupe comme des puces et poussent n’importe qui à frapper et crier sans aucune base ni légale ni philosophique ni même, parfois, technique.  Ce type d’entraînement se marque sur le visage pour celui qui sait lire.  Un habitué des agressions le verra sûrement… et ne vous laissera aucune chance…

Solutions : 

Mais, comme vous n’êtes sans doute pas encore convaincu(e), continuons avec une troisième leçon  :

Bien sûr, il faut apprendre à réagir.  Se défouler en frappant dans un sac, reproduire ce que l’instructeur vient de montrer… on apprend le « comment faire »… mais se pose-t-on la question de « quand faire ».

Nous enseignons à nos cours deux concepts fondamentaux en Self-défense:

• la boucle de décision (entraînable malgré qu’elle dure moins d’une seconde) : 
  • Déterminer ce qui pourrait arriver
  • Ne pas se figer lorsque l’agression commence mais continuer à capter les événements
  • Préparer une action la plus appropriée et estimer le meilleur moment
  • Oser agir
• les principes de survie : 
  • Distance
  • Obstacle
  • Refuge
  • Surprise
  • Survie

A suivre (page en cours de rédaction)…

Voici 7 comportements qui sont (ressentis) comme des agressions, du moins grave au plus grave, leurs raisons les plus fréquentes et des pistes de solution qui  :

• Se payer la tête, se moquer de quelqu’un.  Pourquoi l’agresseur fait-il ça ?  Parce que ce quelqu’un n’est pas comme il le voudrait : c’est une personne qui résiste à sa volonté (harcèlements de toutes sortes).
• A suivre (page en cours de rédaction)…

Avant cette description chronologique, rappelons que le trop peu d’exercice physique est la 4ème cause de décès en Occident !  Faire du sport est donc la base de votre survie !! 

Rem. : Tous nos exercices sont adaptés aux deux sexes.

Mise en place éventuelle de matériel selon instructions du Jōnin, le chef de l’école de Ninjutsu.

1. On s’aligne.  Salut de début de cours.  Chacun(e) dit en même temps : « O Negai Shimasu ! » (お願いします en japonais dans le texte)  ce qui veut dire « J’ai hâte de travailler avec vous !« .

Échauffement articulaire léger et plus profond.  On fait tourner chaque articulation sans intensité.

2. Enchaînement de combat à mains nues (effectué seul(e) mais en suivant tous le Jōnin). Cours après cours, on mémorise les gestes et on dompte sa respiration.

Entraînement cardio ou mise en condition physique générale.  But =  amélioration progressive de l’endurance globale.  Chacun progresse à son rythme : il est possible de se mettre sur le côté si l’on se sent un peu dépassé(e). 

3. « Prises » de base sur des attaques diverses.  Travail de deux techniques à chaque fois selon le principe « Ichi go ichi e » (一期一会 en japonais dans le texte)  ce qui veut dire « Chaque expérience doit vous profiter« .  ON NE PEUT NI BIEN FAIRE NI RETENIR TOUT tout de suite !  Patience !

Exercices périarticulaires-abdos-fessiers-dorsaux (en jargon médical des sciences de l’entraînement : « les muscles de soutien » ; Ils doivent être travaillés en premier pour éviter les blessures à terme.

4.1 Votre premier contact avec un sabre japonais !  Un très court enchaînement de combat au sabre ! Tout le monde suit à nouveau le Jōnin en temps réel sans se soucier de retenir. L’apprentissage des Kiai compte bien plus !  

4.2 Toujours dans la même logique que les mains nues : après avoir abordé le sabre seul, on s’exerce avec un partenaire.  Là aussi, on ne peut tout retenir de suite.  Déjà, comprendre où sont les dangers et où sont les portes de sortie, c’est bien !

Exercices pour les bras : le Ninja renforce peu à peu ses bras en utilisant le poids de son corps.  Les haltères font perdre en vitesse ce que l’on gagne en force.  Sauf si on devient bien entraîné et que le poids de notre corps devient négligeable !

5. Apprentissage de techniques non destructrices utilisant l’énergie de l’attaquant (qui peut être armé ou non) et les déséquilibres.  Utilisations du sabre et du bâton moyen (bâton qui ressemble à un simple manche de brosse).

Exercices pour les jambes : le Ninja renforce ses jambes pendant tout le cours mais effectuer quelques exercices spécifiques accélère la progression de chacun(e). 

6. Exercice de combat de type « légitime défense féminine ».  Bien sûr, il n’y a pas que des filles en Ninjutsu.  Mais il faut être réaliste : un homme (plus de force physique) n’est pas une femme (plus d’agilité et souplesse) : chacun(e) peut mettre à profit ses facilités personnelles pour mieux s’en sortir. 

Les principes permanents sont : Distance, Obstacles, Refuges, Surprise, Survie… 

Assouplissements.  Avant d’entrer dans des exercices qui nécessite plus de souplesse : séance complète d’étirements répétée à chaque cours.  On est étonné de ce à quoi on arrive après quelques mois déjà !

7. Techniques traditionnelles de Ninjutsu : esquive simple ou acrobatique, utilisation d’armes médiévales comme le Kyoketsu Shoge et le Ninpôken et explications des stratégies et pratique des tactiques ninja…

Après l’effort, le réconfort… Enfin, presque : chacun(e) a 10 à 15 minutes de travail libre :

• – cocher des cases « habileté réussie » dans le dossier que chacun a reçu en début de saison ;
• – demander à des anciens pour revoir une technique, refaire un exercice ;
• – répéter en vue d’un examen ou d’une démonstration…

Cette description chronologique peut sembler longue par écrit.  Ce n’est rien moins qu’une impression ! 

Mais ni la longueur du cours ni la variété de ce qu’on y fait ne doivent vous impressionner.  Comprendre que c’est un tout et un peu persévérer, voilà tout ce qu’il vous faudra.  Du coup, vous aurez pratiqué pendant + de 1h30 sans vous en rendre compte !

Un cours de Ninjutsu, ça bouge beaucoup, c’est exigeant et ça développera votre CAPACITÉ D’ADAPTATION !!  Les portes du Japon (diplômes) et bien d’autres portes dans la vie, un combat permanent, s’ouvriront à vous !!!

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